élise ross-nadié

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Élise Ross-Nadié est passionnée par les liens, les nœuds et les intersections entre les cultures numériques, le pouvoir et les rêves. Elle a aussi un intérêt marqué pour les logiciels libres, la décolonisation des connaissances et l’afrofuturisme. Elle a eu le privilège de promener ses histoires, et ses projets hybrides dans plus d’une quinzaine de pays. De ses aventures sont nées toutes sortes d’artéfacts : des articles Wikipédia, un guide d’identification des roses sauvages, de grandes amitiés, une extraordinaire tournée littéraire, un ouvrage collectif entre le Canada et Cuba, un recueil de textes féministes et de nombreuses sessions de danse.

Elle souhaite effectuer une excursion à l’extérieur de ses habitudes pour explorer la science-fiction comme outil de préfiguration en se commettant dans le contexte d’un projet littéraire. Dans un roman composé de deux volets, le premier abordant la crise causée par les dérives du système politico-économique capitaliste et le deuxième s’attelant plutôt à réfléchir à la reconstruction, elle propose de suivre un groupe de personnes racisées militantes, avant et pendant la crise, puis dans le nouveau monde.

La création d’une alternance entre les deux volets permettra l’installation d’un narratif dynamique et non-linéaire au cours duquel l’auditoire vacillera entre des moments de désarroi, de souffrances et de questionnements, et des moments inspirants, emplis d’espoir et de renouveau. Cette stratégie narrative permettra la mise en lumière d’un paradoxe, celui du changement, qui suppose une remise en question destructrice et souffrante, mais qui rend possible le rêve et son incarnation.

Crédit photo – Selena Phillips-Boyle

amandine gay

Réalisatrice, autrice, activiste, Amandine Gay partage son temps entre recherche, création et « affaires de papiers ». Elle est de retour à Tiohtià:ke /Montréal depuis Juin 2022 – après une saga d’immigration qui aura duré 8 ans.

Après, Ouvrir La Voix – son premier film autoproduit et auto-distribué qui donne la parole à vingt-quatre femmes afro-descendantes francophones – sorti dans les salles françaises, belges et suisses en 2017 et québécoises en 2018 ; elle réalise un second documentaire, Une Histoire à Soi. Ce film d’archives sur l’adoption internationale du point de vue de 5 personnes adoptées, aujourd’hui adultes. Elle intervient régulièrement comme conférencière à propos de l’afroféministe, du cinéma, de l’intersectionnalité ou de l’adoption. En 2018, elle fonde d’ailleurs le Mois des Adopté·es , une série d’événements (conférences, projections, performances, ateliers, etc.) se déroulant tous les ans au mois de Novembre entre la France, la Suisse et le Québec afin de permettre aux personnes adoptées de se réapproprier la narration. En 2021, elle publie son premier ouvrage, un essai autobiographique sur l’adoption, intitulé  Une poupée en chocolat aux éditions La Découverte (France) et Remue-Ménage (Québec).

Ses nouveaux projets visent à poursuivre et approfondir son dialogue entre le monde de la recherche et de l’art, par une réflexion-création protéiforme autour de la suprématie blanche impliquant la rédaction d’un essai, la curation d’une exposition et l’édition d’un catalogue d’exposition. Elle compte aussi s’appuyer sur le soutien d’Alliance pour développer sa carrière du côté anglophone de l’Amérique du Nord, en particulier en travaillant sur la traduction et l’édition en langue anglaise de son premier ouvrage littéraire. 

Site web: https://linktr.ee/orpheonegra
Crédits photo: Jean-Baptiste Demouy (Radio-Canada)

letícia tórgo

Écrivaine, dramaturge et traductrice, Letícia Tórgo est aussi fondatrice de la boîte de production Da Gaveta (au Brésil) et Dans le Tiroir (à Québec). Même si elle a eu une belle carrière littéraire dans son pays d’origine, à partir de 2014, Letícia a commencé à écrire en français et en anglais à Montréal. Comme dramaturge, elle signe les spectacles « Somos ici », avec Florence Bobier, présenté au MAI en 2016, « Disquiet », crée à partir du Artist’s Mentorship Program du Black Theater Workshop 2017 et « Saudade », présenté au Festival tout’tout court 2018. Comme traductrice, Leticia a fait la version portugaise du spectacle théâtral canadien « Siri » à Glassco Translation Residency 2016 à Tadoussac et la traduction de « Petite Sorcière », de Pascal Brullemans, du français au portugais. Comme écrivaine, Leticia travaille beaucoup sur le plan de l’autofiction, surtout dans la relation mère et fille. Son nouveau projet « Entre les langues » est inspiré sur son expérience de vivre, d’écrire et de rêver en différentes langues.

 

Image : Alline Ourique