roberto santaguida

Depuis la fin de ses études en production cinématographique à l’Université Concordia, les vidéos et films de Roberto Santaguida ont été présentés dans plus de 400 festivals internationaux, dont le Festival du film de Tampere (Finlande), le Festival international du film documentaire de Copenhague ou CPH: DOX (Danemark), le Festival d’art contemporain Sesc_Videobrasil (Brésil), le Festival international du film de Rhode Island (États-Unis), Transmediale (Allemagne) et Message to Man (Russie). Il a également participé à des résidences d’artistes dans de nombreux pays, notamment en Iran, en Roumanie, en Allemagne, en Norvège et en Australie. Roberto est le récipiendaire du K.M. Hunter Artist Award et d’une bourse de l’Akademie Schloss Solitude en Allemagne.

Description de projet: Methods of Coping

Je vais entreprendre une recherche sur Methods of Coping – les techniques et les processus utilisés par les artistes qui font face à des défis personnels. Je m’engagerai dans une forme de dialogue coopératif avec les consultant·e·s, en posant des questions et en y répondant pour faire émerger des idées sous-jacentes. Un domaine d’intérêt que j’examinerai avec le groupe est l’idée de témoigner de ses propres forces intérieures au lieu d’essayer de les ignorer et de s’en détourner.

Crédit photo: Yasemin Ergin

dani carter

Dani Carter est un·e autaire et artiste de performance de Tkaronto qui vit et travaille à Tiohtià:ke.

« TIPS » est une exploration interdisciplinaire de la négritude, de la désirabilité, d’Internet et des rouages érotiques cachés du labeur. Le projet retrace le mythe du corps noir à travers les bruits du cyberespace.

L’œuvre consiste en une agrégation de données – une archive absurde, burlesque et corrosive – tirées de forums de partage d’images et de discussion, de communautés Reddit, de flux TikTok en direct et de l’expérience vécue de l’artiste. Comment Internet et son contenu, pornographique ou non, jouent-ils sur la forme de la fétichisation? Un texte déshumanisant peut-il être radicalisé par les êtres déshumanisés? Comme l’écrit Gayatri Spivak, les subalternes peuvent-elles parler? Voilà les questions auxquelles TIPS s’intéresse – ou cherche à répondre, étant donné leur ampleur – dans le contexte de l’écriture, de la performance et de leur intersection.

Crédit photo: Dani Carter

marwan sekkat

Marwan Sekkat est un artiste interdisciplinaire franco-marocain résidant au Québec. La simulation, le vivant, le détournement, l’erreur et l’absurde sont au cœur de ses préoccupations. Si le numérique n’est pas au centre du propos, il est son meilleur allié et outil pour questionner notre (son) monde contemporain. Ainsi, ses médiums oscillent entre installation, création de visuels en temps réel, rap, simulation, réalité virtuelle, glitch, VJing et détournement. Ses récents travaux s’intéressent à la mise en espace d’installations qui interrogent les notions de temps, de modernité et de progrès. De la même manière qu’un jeu vidéo nous présente une simulation de la réalité, il tente de réaliser des simulacres du réel en dissimulant le numérique grâce à des techniques artisanales comme l’ébénisterie, le travail textile ou la botanique. Fasciné par l’expérimental, il espère avec ses œuvres, offrir un moment de sensibilité au public. Le projet “Transmission” est un état des lieux de son travail de recherche-création autour des questions de l’intime et de la transmission intrafamiliale. En confrontant sa pratique artistique à des pratiques artisanales marocaines, il cherche à questionner et à déconstruire son rapport à son identité. Ces travaux évoquent la transmission intergénérationnelle, l’héritage culturel, et la question de la trace.

Site web : marwansekkat.art
Crédit photo : Chris Mackenzie, prises dans le cadre des résidences Jano Lapin.

charles gao

Lorsque j’ai (Charles Gao) déménagé à Montréal en 2018, mon objectif était de développer ma propre méthode pour créer des œuvres plus narratives à partir de ma perspective de breaker. L’idée était d’utiliser les outils artistiques que j’avais développés au cours de mes années de breaker en tandem avec les outils théâtraux que j’étudiais, afin de découvrir ma propre forme de théâtre hip-hop. 

En 2019, j’ai commencé à travailler sur ce qui allait devenir « Welcome to the Digital Desert ». En 2020, pendant la pandémie, j’ai mis en scène une version improvisée de la pièce en plein air, dans laquelle j’ai fait jouer Johnny Abilach – un acteur et un compagnon danseur de rue. Nous sommes restés en contact depuis, dansant et échangeant souvent ensemble. Son dévouement à sa pratique de poppeur et d’acteur reflète ma propre pratique de b-boy et de dramaturge, où les deux disciplines se nourrissent l’une l’autre. Ceci nous a permis de créer notre propre langage artistique commun lorsque nous avons travaillé ensemble.

Crédit photo: Vickie Grondin

Ülfet sevdi

Ülfet Sevdi est la lauréate de l’accompagnement jumelé avec Playwrights Workshop Montréal (PWM) + MAI 2023-2024. 

Ülfet Sevdi est une écrivaine, menteuse en scène, dramaturge, artiste visuelle et praticienne du Théâtre de l’Opprimé basée à Montréal. Elle est diplômée de la Faculté des beaux-arts et du théâtre de l’Université de Mersin, en Türkiye, depuis 2001. Elle est titulaire d’une maîtrise en recherche-création obtenue dans le cadre du programme INDI de l’Université Concordia, où elle est maintenant candidate au doctorat.Son travail aborde l’histoire orale et les récits sociaux. Son approche est hautement conceptuelle, expérimentale et théoriquement ancrée dans les sciences sociales critiques. Elle a été co-fondatrice et directrice artistique de nü.kolektif (2008-2014), un collectif d’artistes multidisciplinaires basé à Istanbul et dont les performances traitent de sujets politiques. Depuis son arrivée à Montréal, elle poursuit ces démarches par le biais de Thought Experiment Productions (2015-), une compagnie de production qu’elle a également co-fondée et qu’elle co-dirige. Ses œuvres précédentes ont été financées par le Conseil des Arts du Canada, le Conseil des Arts de Montréal et la Fondation Cole. Elles ont été présentées au Brésil, au Canada, en Colombie, au Danemark, en Irlande, en Türkiye et aux États-Unis.

Motherhood, par Ülfet Sevdi

Au moment de ma mi-carrière artistique et universitaire, il y a moins de deux ans, je suis devenue mère. Je venais de terminer une thèse de maîtrise et nous étions en pleine pandémie de COVID-19. On dit qu’avoir un enfant change votre vie, mais vous ne pouvez pas le comprendre tant que cela ne vous est pas arrivé. C’est un état existentiel profond et très gratifiant, mais aussi fort exigeant. Comment faire pour continuer? Quand pourrons-nous retrouver une vie artistique normale? Notre corps de performance? Notre capacité à nous concentrer sur la lecture et l’écriture? Après presque un an de grossesse viennent les premiers mois, la première année. Le corps a changé et les contraintes – physiques, émotionnelles, psychologiques – sont partout. Le temps passe autour de nous; la vie continue. Mais l’artiste-mère ne peut pas suivre toutes les idées qu’elle a, et ne peut pas retourner à sa pratique. Cette performance mettra de l’avant la technique que j’ai développée dans ma dernière œuvre, Numbers Increase As We Count…, et que j’ai appelée « Performative Acting ». Il s’agit d’une technique basée sur des tâches spécifiques ainsi que des structures ouvertes à caractère dramaturgique. J’en ai jeté les bases dans mon mémoire de maîtrise sur la recherche-création dans le cadre du programme INDI, et je la développe actuellement dans le cadre de mes études doctorales dans le même programme. Pour ce projet, j’ai l’intention de collaborer avec différentes artistes-mères/mères-artistes issues de différentes disciplines performatives.

Crédit de photo: Mustafa Hacalaki 

lynn kodeih

Lynn Kodeih est la lauréate du programme d’accompagnement jumelé VCA (Verticale Centre d’Artistes) + MAI 2023-2025. Lynn Kodeih fera partie de la programmation bisannuelle 2023-2025 de VCA 𝑻𝒓𝒂𝒋𝒆𝒄𝒕𝒐𝒊𝒓𝒆, 𝒂𝒎é𝒏𝒂𝒈𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕 𝒆𝒕 𝒈𝒆𝒏𝒊𝒖𝒔 𝒍𝒐𝒄𝒊. 

Lynn Kodeih est née à Beyrouth et réside à Tiohtià:ke/Mooniyang/Montréal depuis 2020. Son travail se consacre aux politiques de l’image et s’intéresse aux notions d’espace, de frontière, d’errance et d’appartenance dans un monde colonial et postcolonial. Sa pratique est à la croisée de l’autothéorie, de la vidéo et de l’installation. Kodeih est titulaire d’une licence en études littéraires, d’un DES et d’une maîtrise en théâtre et en performance (Beyrouth, Liban). Son travail a été présenté dans le cadre de plusieurs expositions collectives à l’international, en l’occurrence à Kunstbanken Performance Festival (Norvège), Rotterdam Film Festival (Pays-Bas), Transart Triennial (Berlin, Allemagne), Homeworks — Ashkal Alwan, Beirut Art Center et Beirut Art Fair (Liban).

tam khoa vu

Le Centre PRIM et le MAI s’unissent pour offrir un accompagnement jumelé à long terme à un artiste souhaitant expérimenter et développer ses compétences afin de créer une œuvre dans le domaine des arts médiatiques. Le PRIM met à la disposition de l’artiste ses installations et équipements de tournage pour la production d’œuvre d’art audio et vidéo, documentaire ou fiction. L’artiste sélectionné aura l’opportunité de présenter son travail au MAI dans le cadre de la programmation officielle de la saison 23-24.

Tam Khoa Vu est un artiste basé à Tiohtià:ke/Montréal . Son travail remet en question les représentations communes des identités vietnamiennes et vietnamo-canadiennes, tout en déployant de façon ludique des espaces abondants de possibilités et de nuances. Il utilise diverses formes d’arts visuels et numériques, sa pratique aborde les thèmes de la production, du pouvoir, de la représentation et de l’identité en explorant les nuances de l’espace hybride, third space,  résultant de l’expérience diasporique entre le Vietnam et le Canada.  

L’artiste a présenté publiquement des œuvres dans les cadres suivants : MAI- Projet Justice (2022), ARTCH Emerging Artists Exhibition (2021), Eastern Bloc (2016). Il a été récipiendaire de subventions d’organismes et d’institutions de financement tel que : OBORO (2022), CALQ (2022, 2021) et MAI (2022). En 2017, il a terminé son BFA à l’Université Concordia en Design and Computation Arts.

zahra buali

Peintre, graveur, sculpteur et céramiste. Du figuratif à l’abstrait, en passant par les techniques mixtes, elle travaille avec une approche à plusieurs niveaux. Zahra est d’origine arabe/persane et vit et travaille à Montréal. Elle est la fondatrice de l’Atelier Inana, où elle continue à créer et à enseigner l’art. Elle est titulaire d’un BFA de l’Université Concordia (1996), Montréal, Canada, et d’un B.Sc. de l’Université d’Arizona (1983), Tucson, Arizona, États-Unis. Elle combine médiums et techniques, défie les frontières et superpose des couches de formes, de couleurs et d’espace. Son travail est fortement lié à sa recherche constante d’identité, d’histoire culturelle et d’influences. Ses œuvres sont exposées localement et internationalement, et font partie de collections publiques et privées au Bahreïn, au Canada, en Chine, en Égypte, en Iran, en France, au Royaume-Uni, aux Émirats arabes unis, en Espagne et aux États-Unis. Une liste partielle : Musée de l’imprimerie de Shen Zhen, Shen Zhen, Chine, Bibliotheca Alexandrina, Alexandrie, Egypte, Fondation Almansouria, Jeddah, K.S.A., & Hozeh Honari, Téhéran, Iran.

Zahra a participé à plusieurs résidences d’artistes internationales et à des ateliers au Canada, aux États-Unis, en Espagne, en Chine, en Jordanie, en Iran, au Bahreïn et au K.S.A. Son projet consistera en 16 œuvres d’art et une installation vidéo, autour du thème du déplacement et du ré-enracinement. Deux triptyques sont au centre du projet : un triptyque mural à trois panneaux et un triptyque en céramique. Les 14 autres pièces sont des peintures et des techniques mixtes, dont les dimensions varient de (40 x 54 cm) à (212 x 102 cm). La vidéo, d’une durée d’environ 5 à 8 minutes, emmènera le spectateur dans un voyage viscéral à travers le processus de destruction des œuvres d’art créées et de recréation à partir de la destruction. 

emilio wawatie

Emilio Wawatie est un Algonquin-Anishnabe de Kitigan Zibi et de Barrier Lake, au Québec, et est musicien, cinéaste, chercheur et éducateur. Né à Maniwaki et élevé à Anishnabe Aki dans le parc Laverendrye, en Abitibi et à Gatineau, il réside maintenant à Moniak, où il étudie à l’Université Concordia en musique et en études autochtones. Emilio a commencé son voyage musical quand il a découvert à jouer de la guitare à l’âge de 12 ans grâce à l’influence de son grand-père et a poursuit sa passion pour la musique et ses études de la guitare classique à l’âge de 22 ans. C’est au Collège Cambrian qu’il commence à construire sa fondation musicale et reçoit une formation de guitare classique avec Mathew Gould et Alan Yzereef, où il prépare, organise et donne un récital de fin d’études. Au cours des dernières années, le travail d’Emilio s’est orienté vers la recherche et la création en mettant l’accent sur la musique algonquienne et les styles artistiques des pratiques traditionnelles et contemporaines. Il travaille actuellement sur son premier EP en tant qu’artiste avec InPath et compose pour la guitare classique.

auro moura

Auro Moura est un chanteur-compositeur et éducateur de musique qui travaille dans le domaine de la musique depuis près de 20 ans. Il est titulaire d’une maîtrise en musique et d’un diplôme en éducation musicale de l’Université fédérale de Paraná (Curitiba, Brésil) ainsi que d’un diplôme en production audiovisuelle de l’Institut Grasset (Montréal). Auro a une longue et éminente carrière d’éducateur musical. Il est actuellement cofondateur du programme Les Brasileirinhos et directeur musical du « Choeur Scénique Brésilien », tous deux à Tiohtià:ke /Montréal. 

En tant que chercheur, Auro a publié dans des congrès et symposiums au Brésil, en Italie, au Canada et dans des magazines spécialisés dans l’éducation. Il a publié le livre « Making Music with Children », actuellement en 3e édition.

En tant que musicien, il a composé et interprété de la musique pour 4 albums, 1 EP et 1 DVD. Outre ses projets personnels, Auro travaille comme compositeur de chansons et de bandes sonores pour des projets destinées aux enfants, des courts métrages et de la publicité. 


Site web : www.auromoura.com