dani carter

Dani Carter est un·e autaire et artiste de performance de Tkaronto qui vit et travaille à Tiohtià:ke.

« TIPS » est une exploration interdisciplinaire de la négritude, de la désirabilité, d’Internet et des rouages érotiques cachés du labeur. Le projet retrace le mythe du corps noir à travers les bruits du cyberespace.

L’œuvre consiste en une agrégation de données – une archive absurde, burlesque et corrosive – tirées de forums de partage d’images et de discussion, de communautés Reddit, de flux TikTok en direct et de l’expérience vécue de l’artiste. Comment Internet et son contenu, pornographique ou non, jouent-ils sur la forme de la fétichisation? Un texte déshumanisant peut-il être radicalisé par les êtres déshumanisés? Comme l’écrit Gayatri Spivak, les subalternes peuvent-elles parler? Voilà les questions auxquelles TIPS s’intéresse – ou cherche à répondre, étant donné leur ampleur – dans le contexte de l’écriture, de la performance et de leur intersection.

Crédit photo: Dani Carter

nico contreras

Nico Contreras est un artiste interdisciplinaire canado-équatorien qui travaille entre le mouvement et le texte dans le théâtre, la danse contemporaine et le cinéma. Honoré d’avoir pu apprendre avec des mentor·e·s à travers les Amériques, du Teatro Malayerba de Quito au Aluna Theatre de Toronto, Nico a passé la dernière décennie à explorer les rapports curieux entre l’identité et l’abstraction dans la création artistique au niveau personnel et communautaire. Fondateur du programme expresARTE à l’intention de la jeunesse panaméricaine, il a récemment dirigé des processus de recherche et de création réunissant des artistes de diverses diasporas pour réfléchir de manière critique aux rôles que nos pratiques jouent dans notre vie quotidienne et notre travail.

Nico travaille actuellement sur ñaño, une pièce qui explore la relation entre frères à travers l’absence, le deuil et la perte. Il s’agit d’une lettre d’adieu et d’une collection de souvenirs éphémères, d’une exploration de la façon dont les moments que nous avons partagés font de nous qui nous sommes, et d’un témoignage du pouvoir de la mémoire de figer, de déformer et peut-être de révéler les gens que nous avons aimés et perdus.

Crédit photo: Naïma Contreras Tejpar

charles gao

Lorsque j’ai (Charles Gao) déménagé à Montréal en 2018, mon objectif était de développer ma propre méthode pour créer des œuvres plus narratives à partir de ma perspective de breaker. L’idée était d’utiliser les outils artistiques que j’avais développés au cours de mes années de breaker en tandem avec les outils théâtraux que j’étudiais, afin de découvrir ma propre forme de théâtre hip-hop. 

En 2019, j’ai commencé à travailler sur ce qui allait devenir « Welcome to the Digital Desert ». En 2020, pendant la pandémie, j’ai mis en scène une version improvisée de la pièce en plein air, dans laquelle j’ai fait jouer Johnny Abilach – un acteur et un compagnon danseur de rue. Nous sommes restés en contact depuis, dansant et échangeant souvent ensemble. Son dévouement à sa pratique de poppeur et d’acteur reflète ma propre pratique de b-boy et de dramaturge, où les deux disciplines se nourrissent l’une l’autre. Ceci nous a permis de créer notre propre langage artistique commun lorsque nous avons travaillé ensemble.

Crédit photo: Vickie Grondin

Ülfet sevdi

Ülfet Sevdi est la lauréate de l’accompagnement jumelé avec Playwrights Workshop Montréal (PWM) + MAI 2023-2024. 

Ülfet Sevdi est une écrivaine, menteuse en scène, dramaturge, artiste visuelle et praticienne du Théâtre de l’Opprimé basée à Montréal. Elle est diplômée de la Faculté des beaux-arts et du théâtre de l’Université de Mersin, en Türkiye, depuis 2001. Elle est titulaire d’une maîtrise en recherche-création obtenue dans le cadre du programme INDI de l’Université Concordia, où elle est maintenant candidate au doctorat.Son travail aborde l’histoire orale et les récits sociaux. Son approche est hautement conceptuelle, expérimentale et théoriquement ancrée dans les sciences sociales critiques. Elle a été co-fondatrice et directrice artistique de nü.kolektif (2008-2014), un collectif d’artistes multidisciplinaires basé à Istanbul et dont les performances traitent de sujets politiques. Depuis son arrivée à Montréal, elle poursuit ces démarches par le biais de Thought Experiment Productions (2015-), une compagnie de production qu’elle a également co-fondée et qu’elle co-dirige. Ses œuvres précédentes ont été financées par le Conseil des Arts du Canada, le Conseil des Arts de Montréal et la Fondation Cole. Elles ont été présentées au Brésil, au Canada, en Colombie, au Danemark, en Irlande, en Türkiye et aux États-Unis.

Motherhood, par Ülfet Sevdi

Au moment de ma mi-carrière artistique et universitaire, il y a moins de deux ans, je suis devenue mère. Je venais de terminer une thèse de maîtrise et nous étions en pleine pandémie de COVID-19. On dit qu’avoir un enfant change votre vie, mais vous ne pouvez pas le comprendre tant que cela ne vous est pas arrivé. C’est un état existentiel profond et très gratifiant, mais aussi fort exigeant. Comment faire pour continuer? Quand pourrons-nous retrouver une vie artistique normale? Notre corps de performance? Notre capacité à nous concentrer sur la lecture et l’écriture? Après presque un an de grossesse viennent les premiers mois, la première année. Le corps a changé et les contraintes – physiques, émotionnelles, psychologiques – sont partout. Le temps passe autour de nous; la vie continue. Mais l’artiste-mère ne peut pas suivre toutes les idées qu’elle a, et ne peut pas retourner à sa pratique. Cette performance mettra de l’avant la technique que j’ai développée dans ma dernière œuvre, Numbers Increase As We Count…, et que j’ai appelée « Performative Acting ». Il s’agit d’une technique basée sur des tâches spécifiques ainsi que des structures ouvertes à caractère dramaturgique. J’en ai jeté les bases dans mon mémoire de maîtrise sur la recherche-création dans le cadre du programme INDI, et je la développe actuellement dans le cadre de mes études doctorales dans le même programme. Pour ce projet, j’ai l’intention de collaborer avec différentes artistes-mères/mères-artistes issues de différentes disciplines performatives.

Crédit de photo: Mustafa Hacalaki 

adjani poirier

Adjani Poirier est une artiste de théâtre multidisciplinaire qui se plaît à expérimenter avec l’art sonore et la radio de temps en temps. Elle s’intéresse à la création d’œuvres qui explorent l’expérience humaine dans toute sa beauté et sa laideur et apprécie particulièrement les récits qui révèlent à quel point il est complexe de naviguer dans un monde où les inégalités systémiques oppriment, mais où l’amour et les liens interpersonnels s’infiltrent dans les fissures, forts et ardents, pour nous insuffler la force de lutter et de vivre. Ses écrits font appel au réalisme magique pour explorer les idées de foyer, de désir queer et la façon dont le subconscient influence notre rapport à l’autre et à notre environnement physique. Ses pièces récentes comprennent Sinkhole (or six ways to disappear), présélectionnée pour le Tom Hendry Emerging Playwright Award de la Playwrights Guild of Canada; Scorpio Moon, présentée dans le cadre de la 2022 Queer Reading Series du Centaur Theatre; et Celebrity Dogs, présentée dans le cadre du projet national Plays2Perform@Home de Boca del Lupo. 

Avec le soutien du programme Alliance du MAI, Adjani développera sa nouvelle pièce One Spectacular Moment. Fiction historique et réalisme magique se rencontrent dans cette œuvre qui explore les liens entre la communauté noire historique d’Africville, le renouvellement urbain, le féminisme noir, la crise du logement actuelle dans les villes canadiennes et les mouvements activistes QTBIPOC des années 2010-20.

Adjani détient un diplôme de l’École nationale de théâtre du Canada, où elle a étudié l’écriture dramatique, et un baccalauréat en théâtre et développement de l’Université Concordia. Elle vit et crée actuellement dans sa ville natale de Tiohtiá:ke/Montréal.

Crédit photo: Alex Tran

mona el husseini

Offert aux chorégraphes professionnels issus de la diversité culturelle, cet accompagnement jumelé est offert annuellement en partenariat avec le Conseil des Arts de Montréal, CAM. Le soutien vise à encourager le développement d’un artiste de la danse vivant sur le territoire Montréalais et appuyer les étapes de recherche, création et production. L’artiste sélectionné aura l’opportunité de présenter son travail au MAI dans le cadre de la programmation officielle de la saison 23-24.

Mona El Husseini est une artiste égyptienne basée à Montréal. Elle a complété des études au Cairo Contemporary Dance Center en Égypte, puis étudié le commerce international et la danse contemporaine à l’Université Concordia. Elle enseigne la barre, le pilates et la danse contemporaine à Montréal et à Cairo. Mona travaille actuellement sur un duo mère-fille intitulé Creatrix et Monday or Tuesday, une recherche solo. Son processus de création va au-delà de la danse; elle parcourt les fils tissant l’ensemble de ses différentes pratiques, notamment en arts martiaux, en peinture et en écriture. En démêlant les questions d’identité personnelle et d’héritage, Mona s’intéresse à la façon dont les histoires sont transmises, partagées et racontées par le corps à travers les générations. Elle trouve la danse dans l’endroit où l’intérieur et l’extérieur se rencontrent, où le traditionnel et le contemporain dialoguent, et dans la rencontre entre l’intime et le collectif. Creatrix est né d’une invitation à co-créer un duo de danse avec sa mère, Hala, médecin, professeure de sciences et mère de trois enfants, qui n’a pas de formation en danse. Dans ce processus, elles dansent à travers leur généalogie dans une tentative de découverte de soi et de l’autre en rencontrant ceux et celles qui les ont précédés. À l’aide de jetons, de photos et de lettres transmis de génération en génération, elles réfléchissent à leurs passés, origines et situation actuelle. Elles visitent la maison, qu’elles ont quittée, en se remémorant fluidement des souvenirs et la vivacité de leurs enfances.

natsumi sophia bellali

Natsumi Sophia Bellali est née à Tiohtià:ke /Montréal d’une mère japonaise et d’un père marocain. Elle a gradué de The Ailey School à New York où elle a cultivé son admiration et son respect envers la danse moderne, ainsi que pour d’autres styles que la ville lui a apportés. Elle a performé avec MICHIYAYA Dance et Ping Chong + Company, et a été danseuse double pour le Mark Morris Dance Group. Bellali utilise chaque plateforme qui lui est offerte comme vaisseau pour partager les merveilles de ces origines; allant de courtes pièces pour des compétitions, à des productions à plus grande échelle, à sa propre œuvre Salam Tata présentement en création. Elle partage sa pratique davantage en enseignant dans des centres du bien-être, des studios de yoga, des écoles pré-professionnelles, ainsi qu’en soutenant des athlètes d’autres disciplines à travers la danse. 

C’est quoi être enfant d’immigrants à Montréal? Salam Tata illustre cette identité si unique et complexe. À travers des conversations téléphoniques avec une tante, cette œuvre aborde des thèmes allant de la beauté, le marriage, la religion à la féminité. Salam Tata compare les attentes qu’ont la famille au Maroc avec la réalité et les dilemmes qu’elle fait face dans son quotidien à Montréal, par les moyens de la danse et le théâtre.

nicole jacobs

Membre de la Première nation de Curve Lake et artiste de la danse établie à Montréal, Nicole Jacobs a suivi une formation en ballet, en jazz, en claquettes, en acrobatie et en théâtre musical avant d’obtenir un baccalauréat en danse contemporaine et une mineure en psychologie de l’Université Concordia. Nicole est une danseuse et une animatrice expérimentée en contact improvisation, ayant étudié intensément cette forme de danse en voyageant, en enseignant et en participant à l’organisation de festivals de contact improvisation en Inde, en Thaïlande, au Portugal et en Allemagne. Nicole a participé à de nombreux projets en tant qu’interprète et animatrice au Québec avec Theatre Junction, St. Ambroise Montréal Fringe Festival, Take Up Space Dance, Chantiers Jeunesse et Le Gros Orteil. Son répertoire d’enseignement comprend le développement d’ateliers qu’elle a animés chez BIGBANG, au studio Extravadanse, au Collège Sainte Anne et dans le cadre de formations privées. Elle développe également des classes de danse accessibles pour les populations neuro-diversifiées qu’elle a partagées à travers le Canada et l’Angleterre. Les recherches actuelles de Nicole se concentrent sur les points de rencontre entre la danse contemporaine, le travail au sol, l’acrobatie et l’interprétation. Elle s’intéresse à la fusion des disciplines et s’inspire de sa formation en théâtre et en arts du cirque pour créer des œuvres de nature expérientielle et poétique.

Crédits photo: Robert-Majewski

marbella carlos + chloé seyrès

Marbella Carlos et Chloé Seyrès forment le collectif d’arts de la scène Kozmic Joy, un collectif qui s’attache à fusionner les pratiques interdisciplinaires et à mettre en valeur les formes d’art et les artistes marginalisés.

Marbella Carlos (alias Joyrider) est une artiste interdisciplinaire née à Manille, aux Philippines. Dans sa pratique, elle utilise le burlesque pour explorer son expérience en tant que Canadienne racisée. Son travail lui a valu de nombreuses récompenses et performances, notamment le Bagel Burlesque Festival, Fierté Montréal 2019, Teaser Festival en Nouvelle-Orléans. Elle a été lauréate de la catégorie Best Debut au plus grand concours burlesque du monde, le Burlesque Hall of Fame de Las Vegas.

Chloé Seyrès (alias Kozmic Skater) est une danseuse de roller queer française. Ancienne athlète de haut niveau, 4 fois championne du monde et ex-membre de 2 équipes nationales, elle est aujourd’hui artiste de mouvement et coach. Elle s’est produite dans des cabarets, des événements d’entreprise et des festivals, ainsi qu’à l’écran en faisant de la capture de mouvement pour le jeu vidéo Rollerchampion. Elle a été danseuse de soutien pour Les Chanteurs Masqués de TVA, et dans des vidéos musicales pour The Sloe Gin Fizz, Raphaël Dénommé et Mike Clay. Plus impressionnant encore, elle a été engagée par le Cirque Éloize, Montréal Complètement Cirque et Fierté Montréal 2022 pour faire valoir ses talents.

f.k.a. art club

Bio Collectif F.K.A. Art Club 

Favielle Petit Clair, Kathleen Charles et Awa Banmana forment le collectif nouvellement fondé : F.K.A. Art Club. Dans une relation de co-conspirateur, les artistes tracent des similitudes entre l’héritage haïtien de Fav et Kat et l’héritage sénégalais d’Awa. Ensemble, ils forment un puissant collectif d’artistes axé sur la manière dont l’expression créative multidisciplinaire peut être utilisée pour renforcer la résilience et la résistance de la communauté face à l’oppression systémique, pour les personnes qui vivent à l’intersection de la violence raciale et homophobe. 

Née en France, l’artiste hispano-sénégalaise Awa Banmana est une artiste afropéenne Queer émergente. Son travail s’articule autour de la pluridisciplinarité. En 2020, Banmana a participé à la création de la fresque Black Lives Matter « La Vie des Noir.e.s Compte » et a été sélectionnée pour être en résidence pour le magazine Moebius. Le clip vidéo de Banmana « KICKER », coréalisé avec le musicien Kaya Hoax, a également été présenté au Melbourne Midsumma Festival 2021. 

Favielle « Fav » Petit Clair, est une femme queer d’origine haïtienne. Ayant grandi dans une ville aussi riche et surpeuplée sa proximité avec les gens et les liens sociaux qu’elle a formés ont teinté son approche de l’art. Avec une pratique artistique afrocentrique, Favielle a obtenu sa première exposition en 2017 pour FOVA pendant le Mois de l’Histoire des Noirs. 

Kathleen Charles est une écrivaine haïtienne queer, chanteuse, performeuse, thérapeute en formation et organisatrice communautaire. Leur poésie explore le pouvoir que l’art a de guérir les communautés. Leur art, qu’il s’agisse de musique ou de poésie, est fait pour se guérir et guérir les autres en fournissant une imagerie validate pour traverser les traumatismes de l’oppression systémique.