les formes qui nous traversent (suspendu pour une durée indéterminée)

Johanna Moya

 — Cette performance est suspendue pour une durée indéterminée. Consulter les dernières mises-à-jour de MAI en lien avec la COVID-19. — 

Les formes qui nous traversent ressuscite une trentaine de carnets de bord écrits à la main durant un long enfermement. Ce ciné-concert imaginé et porté par la poète de spoken word Hoda Adra, lui fait prendre la scène après son départ d’une fictive Brumanie – où des boules roses dans les gorges étouffent les voix. S’inaugure alors une première parole, vacillant entre timidité, autocensure, séduction, humour, maladresse, honte, urgence, satire… comme si elle apprenait à marcher. Et tout à coup, l’apparition mystérieuse d’une forme rose fluo: le fantôme-écrivain Ghostwriter. La nuit, il hante la cuisine et remplit des pages de théories existentielles. L’écriture vécue comme pouvoir de rapatriement de soi, partagée comme acte de résistance.

Hoda Adra est récipiendaire du Programme Alliance du MAI (Montréal, arts interculturels).

Produit avec le soutien de la ville de Montréal et le gouvernement du Québec, ainsi que par le Conseil des arts du Canada dans le cadre de l’Entente sur le développement culturel de Montréal

tuning in

© Meags Fitzgerald

Co-présentée avec le MAI, Tuning In est une série commissariée de trois nouvelles courtes pièces audio écrites par des femmes dramaturges canadiennes. Tuning In s’attaque aux thèmes du déni, de la peur et du soin. Les trois dramaturges explorent des perspectives qui reflètent à la fois des réalités personnelles, mais aussi les vérités qui nous unissent. La série appelle à questionner l’expérience humaine et les manières dont la société nous façonne.

 

Pour plus d’information: www.imagotheatre.ca/tuning-in-fr

Aucune réservation de billet n’est nécessaire.

Le livestream sera disponible à partir du lien ci-dessus pendant les journées de la diffusion.

 

 

jogging

Jogging
© Marwan Tahtah

Hanane, une femme quinquagénaire fait son jogging quotidien dans les rues de Beyrouth pour lutter contre l’ostéoporose, l’obésité et la dépression. Tout en courant, elle revisite ses rêves, ses désirs, ses désillusions. Les effets de cette routine quotidienne sont contradictoires ; elle stimule dans son corps deux hormones : la dopamine et l’adrénaline qui, tour à tour, se révèlent destructives et constructives au sein d’une ville qui détruit pour construire et construit pour détruire. Seule en scène, Hanane, la femme et la mère, dévoile son identité en incarnant différents visages de Médée. Comédienne, auteure, et activiste culturelle, Hanane Hajj Ali est une figure éminente dans la scène culturelle et artistique libanaise.

white [ariane]

White Ariane
© Bas de Brouwer

ARIANE est la fille que Nancy (une Sud-Américaine) n’a jamais eue. Nancy écrit un journal pour ARIANE pendant qu’elle grandit en son sein, sans savoir qu’elle attend plutôt un garçon. Vingt-huit ans après avoir donné naissance à cet enfant, Nancy traverse l’Atlantique pour révéler à son fils l’existence de ce journal. À partir des mots du journal de sa mère, ARIAH LESTER (Lester Arias), compose des chansons et crée une sorte d’entre-deux : laideur et beauté, féminité et masculinité, lumière et ténèbres, concert et théâtre, opéra et burlesque, ARIANE / LESTER / ARIAH.

red(z) maid(z) (annulé)

Red(z) Maid(z)
© Ashley Bomberry

L’œuvre Red(z) Maid(z) se déroule dans un pensionnat où des enfants anishinaabes bispirituels ont recours à leur imagination queer pour mettre en scène la violence sadique dont ils sont quotidiennement victimes. Leur jeu de rôle perd peu à peu son innocence pour se transformer en véritable plan de meurtre. Inspiré par la pièce Les Bonnes de Jean Genet, l’œuvre en langues ojibwée et anglaise reprend possession des formes coloniales d’une perspective autochtone vertement autonomiste. Prenant le contrôle de la trame narrative, les enfants traduisent les mauvais traitements subis dans leur propre langage, laissant toute la place à l’innocence, à l’imagination et à la résilience de la jeunesse autochtone. Les dramaturges primés Waawaate Fobister et Jesse Stong font appel à l’absurde, à la physicalité et au jeu pour véhiculer les thèmes autrefois abordés par Genet – servitude, oppression et revanche – sur fond de la violence coloniale ayant marqué Turtle Island.

fragments d’ana

Fragments d'Ana
© Adriana Garcia-Cruz

Fragments d’Ana est une célébration de la vie et de la mémoire. À mi-chemin entre réalité et fiction, le spectacle explore la solitude avec délicatesse et poésie, tout en faisant appel à notre capacité de connexion. L’œuvre nous plonge dans l’intimité d’Ana, un personnage qui se bat avec douceur contre l’oubli. Le microcosme de sa maison invite à une réflexion sur le passage du temps, l’amour et l’inévitabilité de la mort. Fidèle à sa démarche interculturelle, Ligia Borges – cofondatrice du Théâtre de l’intime – signe ici une mise en scène qui fait place à la rencontre et où s’entremêlent les langues, de même que les mémoires.

real’s fiction\dissonant_pleasures

Cette danse est une chanson que nous entonnons pour être ensemble. Cette chanson est délibérément simple, de sorte à ouvrir l’accès au corps le plus musicalement timide. Elle nous permet de nous écouter mutuellement et de trouver, par l’entremise du chant, l’équilibre entre union et unité : « à quel point pouvons-nous être proches sans pour autant fusionner en un tout »?

Cette salle attend que nous parlions. Elle capture nos murmures et nos secrets et les redistribue ailleurs et tout près. Ces planches nous invitent à mentir. Cette œuvre est presque réelle. Le monde que nous recherchons n’est pas pour nous.

camille : un rendez-vous au-delà du visuel

Camille : un rendez-vous au-dela du visuel
© Laurence Gagnon Lefebvre

Dans cette œuvre immersive qui n’implique pas la vision du spectateur, le public suit le protagoniste d’une peine d’amitié dans une traversée d’émotions et de souvenirs où l’intime est tangible. Conçue pour un public vivant en situation de handicap visuel, cette expérience multisensorielle, accessible à tous, est un espace de découverte qui invite à la rencontre de manière franche et sensible. Artiste interdisciplinaire montréalaise, Audrey-Anne Bouchard s’inspire de son handicap pour développer une nouvelle forme artistique. Elle allie une réflexion sur l’expérience sensorielle en danse, amorcée à la maîtrise (Nice/Bruxelles), au développement d’une pratique en mise en scène.

carrion

Carrion
© Alex Davies

Être humain dans une ère où notre influence destructrice sur la planète redéfinit les lois de la nature à la vitesse grand V, qu’est-ce que cela signifie ? Cette performance solo envoûtante de Justin Shoulder met en vedette Carrion, sorte de spectre post-humain capable de se métamorphoser en une multitude de formes et de parler une multitude de langues. Affrontant les affres de l’accélération évolutionniste forcée, il vagabonde au milieu d’un site archéologique et se transforme : fantôme venu de l’Ouest, virus, trickster, oiseau préhistorique. Mêlant spectacle de club à la dramaturgie de Victoria Hunt sur l’exploration corporelle brute, Carrion puise à même les mythologies queer et biculturelles ancestrales.

take d milk, nah? (annulé-covid19)

Take D Milk, Nah?
© Marko Kovacevic

Voici comment j’ai déjà accouché d’une vache… enfin, presque.

Jiv est “canadien“ et “indien“ et “hindou“ et “antillais“ et “trinidadien“, aussi. Peut-être est-il seulement colonisé? Dans Take d Milk, Nah?, Parasram conjugue récit personnel et contexte rituel pour passer en revue les règles de base hindoues au carrefour de ces différentes cultures. Empreinte de fraîcheur et de candeur, la performance aborde, avec un charme mordant, la race, la religion et le(s) nationalisme(s) : ce qui nous divise et ce que nous acceptons pour assouvir notre désir d’appartenance. Nous devons nous moquer de l’Empire pour continuer d’y résister.

Oh! Il y a aussi une vache.