empty mountain (annulée)

© Victoria Hunt

 

… et dans cette forêt

           des multitudes

des multitudes de planètes qui tournent

 

et dans ces planètes

les vies les plus extraordinaires

d’êtres qui n’ont pas encore été

           imaginés par toi

 

empty mountain est une méditation, se remplir puis se vider, se superposer puis se défaire de ses couches. Un moment de repos, d’écho et d’abandon. En tant que membre du public, vous êtes invité-e à assister à la première partie, à la deuxième ou aux deux. Attendez-vous à de la lenteur, de l’espace, de l’expansion et du lâcher prise.

La pratique de Rajni Shah est axée sur l’écoute et la rencontre, qui constituent des actes créatifs et politiques pour iel. Rajni a invité les êtres pluriel-le-s Fili Apothicaire et Ses Seçkin Kaya Çınar pour faire et performer avec iel tout au long d’une année. Cette performance marquera la fin de ce processus.

1+1=0: performances in preparation for death (annulée)

© Alexandra Gelis

1+1=0: performances in preparation for death est un rituel artistique participatif inspiré par la pratique cérémonielle consistant à laver et à vêtir les personnes décédées – tel que représenté dans le film japonais Departures datant de 2008 – et par le concept Bouddhiste non-dualiste « soi/Soi ». Comme locus de recherche spirituelle et comme une méditation sur la mort à travers des pratiques d’amour qui sont queer, intergénérationnelles et interculturelles, cette installation-rituel permet d’accéder à des textures changeantes et simultanées de significations à travers la perception, les affects et le ressenti énergétique.

[ field ] est une série continue de collaborations en matière de performance et d’installation associant l’architecte et créateur d’installations Brian Smith et l’artiste de performance Coman Poon.

sheuetamᵁ (suspendu pour une durée indéterminée)

© Armance Gallaud

[highlight background= »#e2011e » color= »#ffffff »] — Montréal se trouve en zone rouge depuis le 01 octobre 2020. Cette performance est suspendue pour une durée indéterminée. Consulter les dernières mises-à-jour de MAI en lien avec la COVID-19. — [/highlight]

Convoquant la présence d’un être bispirituel dialoguant avec le territoire et un dispositif technologique, Sheuetamᵘ est une installation déambulatoire et sonore créée par l’artiste interdisciplinaire Innue Soleil Launière, qui se déploie continuellement pendant 5 jours. 

Faisant appel à un état de porosité, la performeuse-forêt fait corps avec les êtres végétaux qui l’entourent. Sa relation avec le territoire se décline en chant vocal, sons et images, notamment grâce à une technologie expérimentale reposant sur des capteurs de bio data. 

Entremêlant le passé, le présent et le futur, cette pièce-rituel puissante amplifie la présence Autochtone, déstabilisant le récit de la modernité capitaliste et coloniale. Le public peut s’y immerger à n’importe quel moment de la journée, partir et, s’il le souhaite, revenir.

jogging

Jogging
© Marwan Tahtah

Hanane, une femme quinquagénaire fait son jogging quotidien dans les rues de Beyrouth pour lutter contre l’ostéoporose, l’obésité et la dépression. Tout en courant, elle revisite ses rêves, ses désirs, ses désillusions. Les effets de cette routine quotidienne sont contradictoires ; elle stimule dans son corps deux hormones : la dopamine et l’adrénaline qui, tour à tour, se révèlent destructives et constructives au sein d’une ville qui détruit pour construire et construit pour détruire. Seule en scène, Hanane, la femme et la mère, dévoile son identité en incarnant différents visages de Médée. Comédienne, auteure, et activiste culturelle, Hanane Hajj Ali est une figure éminente dans la scène culturelle et artistique libanaise.

walking at night by myself (annulé-covid19)

Walking at night by myself
Nancy Tam - crédits Nancy Tam

Dans sa nouvelle œuvre, Walking at Night by Myself, le trio performatif vancouvérois A Wake of Vultures (Nancy Tam, Daniel O’Shea et Conor Wylie) propose une fusion entre idées cabotines et esthétique dépouillée. Il en résulte un monde d’abstraction, de distraction et de motifs qui se chevauchent, au travers desquels nous examinons lentement la plasticité de la perception humaine en nous interrogeant sur la construction des notions de familiarité, de différence et d’impression. Mettant en vedette Nancy Tam et Anjela Magpantay, cette performance explore les liens entre le mouvement, l’acoustique, la scénographie et les idées conceptuelles au moyen de répétitions hypnotiques, de présentations jumelles, d’images résiduelles et d’opalescence, le tout pour transcender le spectaculaire et le phénoménologique; de la perception à l’expérimentation.

phantom stills & vibrations

© Lara Kramer

Des lieux, des corps, trahis, profanés. Des histoires cachées, invisibles, remontent à la surface dans Phantom Stills & Vibrations, une expérience immersive rendant hommage aux victimes de l’ancien pensionnat autochtone Pelican Falls, à Sioux Lookout, en Ontario. Un génocide culturel qui se poursuit, laisse des traces, des cicatrices ouvertes. Inspirée par son retour sur la terre de ses ancêtres, la chorégraphe Lara Kramer imagine une exposition-performance, en collaboration avec Stefan Petersen, rappelant les répercussions de traumatismes transmis de génération en génération.

Une photographie de l’ancien pensionnat reconverti en école secondaire, des sons nordiques et, par moments, une performance minimaliste. Kramer témoigne de l’accablante réalité d’une jeunesse abusée et remet en question les possibilités d’avancer. Comment reconstruire alors que le cycle de la violence se perpétue ? L’exposition éveille, bouscule, invite à méditer. Une œuvre de mémoire pénétrante et essentielle.

Lara Kramer est une chorégraphe et artiste multidisciplinaire ojie-crie. Ses travaux ont été encensés par la critique, y compris Native Girl Syndrome, œuvre traitant et de la victimisation des femmes autochtones et des séquelles laissées par le génocide culturel.

âgés et déjantés - eclectik 2018

Pythia, solo de Jacqueline Van de Geer (Edgy Redux, 2015) © Valerie Sangin

L’artiste plus âgé brille de mille feux au MAI avec Eclectik 2018, qui s’inspire d’ Older & Reckless, une série de performances chorégraphiques célébrant la danse mature, produite par le MOonhORsE Dance Theatre de Toronto.

Âgés et déjantés met en vedette des artistes de 55 ans et plus de la diversité, sensibilise le spectateur aux défis actuels et nouveaux avec lesquels doivent composer les artistes plus âgés et aborde une multitude d’enjeux comme le langage employé pour discuter de la vieillesse et la pertinence ou redondance générationnelle relative à l’art.

L’initiative se révèle foncièrement perpétuelle; il s’agit d’un moyen de résister, de conserver ou de retrouver sa visibilité. Une véritable célébration en soi.

prendre place <br/>série de performances

Bryan Campbell, "Marvelous" Ⓒ Giannina Urmeneta Ottiker
Bryan Campbell, "Marvelous"

2016-2017 coïncidait avec un certain nombre d’anniversaires marquant l’histoire du Canada colonisé. Pour engager des conversations continues sur l’identité et l’espace, nous avons lancé Prendre Place / Taking Place. Conçue pour aborder les considérations transdisciplinaires de l’espace et des bagages qui l’accompagnent, c’est aussi un lieu où les artistes prennent cette place/leur place, la revendique, la possède, l’habite. En cela, la 2ème édition n’en est pas moins différente avec sept artistes internationaux conduisant le récit à travers des panneaux d’arrêt, déviant de la trajectoire.

muy serio

Carlos Maria Romero, "Muy Serio", 2018
Carlos Maria Romero, "Muy Serio", 2018

En Colombie, l’expression parler gaie « serio » désigne un comportement hétérosexuel et fait contraste aux mots fif, queer, tapette ou moumoune. Adverbe d’intensité, « muy » revêt parfois pour sa part une forte connotation homosexuelle. Dans le cadre de cette série, Carlos Maria Romero utilise les pièces de vêtements masculins traditionnels comme matière sculpturale servant une multitude de mouvements de danse queer et les dépouille de leur pouvoir symbolique par l’intermédiaire de rituels organisés.

Danseur, chorégraphe et artiste multidisciplinaire originaire de Colombie, Carlos Maria Romero habite Londres et travaille dans les domaines des arts de la scène et visuels, de l’activisme patrimonial et architectural, de la pédagogie et de la conservation.