making revolution: collective histories, desired futures (suspendu pour une durée indéterminée)

Marwa Arsanios

Making Revolution explore les luttes et les révolutions dans le Moyen-Orient et en Afrique du Nord à travers l’art vidéo et l’installation. Cette exposition commissariée par Farah Atoui et Viviane Saglier revisite l’histoire multiple des insurrections à travers la production et la circulation des images.  Bien que les soulèvements de 2011 soient souvent considérés comme un tournant dans l’histoire politique de la région, les six oeuvres filmiques et vidéo ainsi que les trois installations présentées dans Making Revolution rompent avec cette manière de voir et convoquent d’autres temporalités en s’intéressant à des révolutions antérieures et à leurs traces politiques et poétiques. En mettant de l’avant la physicalité des corporéités qui façonnent les soulèvements, ces oeuvres attirent notre attention sur la dimension incarnée de la révolution à travers le médium de l’image en mouvement. 

Cette exploration incisive et lumineuse cherche à distiller de nouveaux imaginaires situés et à faire émerger des visions fécondes pour les mouvements et luttes à venir.

otipemisiwak

© Lina Samoukova

Otipemisiwak* célèbre la vie et la culture matérielle de trois femmes : l’arrière-grand-mère de l’artiste, Eléanore, sa grand-mère Clémence, et sa mère Anita. L’exposition, qui donne à voir des œuvres récentes sur papier, textiles et animation 360°, met en lumière une technique de perlage numérique développée par l’artiste et nommée «des baies aux perles». Apparentée à l’extraordinaire perlage traditionnel du peuple Métis, cette technique constitue tant une forme d’art processuel qu’une pratique exigeante et minutieuse.

Daphne Boyer est une artiste visuelle et phytologue canadienne. Entremêlant une pratique d’artisanat féminin traditionnel, des plantes et des outils numériques haute résolution, ses œuvres convoquent l’héritage Métis de sa famille et rendent hommage au végétal comme source de la vie sur Terre.

* Des gens qui vivent selon leurs propres règles.

live in palestine (suspendue)

[highlight background= »#e2011e » color= »#ffffff »] — Montréal se trouve en zone rouge depuis le 01 octobre 2020. Cette exposition est suspendue pour une durée indéterminée. Consulter les dernières mises-à-jour de MAI en lien avec la COVID-19. — [/highlight]

Cette exposition réunit des œuvres performatives qui demandent au public de se pencher sur la manière dont la rencontre des corps, des actions et des images construit du sens dans des espaces géopolitiques spécifiques. Donnant à voir le travail d’artistes contemporains aussi bien émergent-es qu’établi-es qui vivent et travaillent actuellement en Palestine, Live in Palestine déploie des œuvres qui allient les pratiques performatives à l’engagement politique et aborde certaines des complexités de la vie quotidienne en Palestine occupée. 

Commissariée par Anna Khimasia (Los Angeles), Stefan St-Laurent (Gatineau) et Rehab Nazzal (Bethléem), Live in Palestine a pris forme lors de la conférence Art et Résistance à l’Université de Dar al-Kalima (Bethléem). Organisée par AXENÉO7 en collaboration avec DAÏMÔN (Gatineau) et A Space Gallery (Toronto).

 

PROJECTION VIDÉO

     

Entrée gratuite, place limitées – RSVP obligatoire. En anglais et en arabe avec sous-titres.

  • Le 25 septembre 2020 à 19h30 au MAI (Montréal, arts interculturels), projection d’un programme vidéo en lien avec l’exposition Live in Palestine, en partenariat avec Vidéographe, AXENÉO7 et Filmlab: Palestine.

 

SUPPLÉMENT EN LIGNE

Documentation visuelle et informative entourant l’exposition, incluant une vue 360 degrés de la galerie, des biographies, des cartels et des photos des oeuvres, ainsi que documents permettant de les mettre en contexte.: ici.

 

VISITES GUIDÉES

Entrée gratuite, place limitées – RSVP obligatoire. Durée de 45 minutes.

  • Le 25 septembre 2020 à 16h00 et 17h00, en anglais, animées par Rehab Nazzal.
  • Le 2 octobre 2020 à 16h00 et 17h00, en français, animées par Najat Rahman.

the novels of elsgüer (episode 5); if i saw you, i don’t remember

The Novels of Elsgüer (episode 5); If I saw you I don't remember
© Santiago Tavera et Laura Acosta

À la fois installation audiovisuelle immersive et prestation, The Novels of Elsgüer (Episode 5); If I saw you, I don’t remember traduit les mouvements d’un corps invisible en données visuelles sous forme d’animations filamenteuses, de réflexions intermittentes et d’ombres papillotantes. Véritable expérience sensorielle, cette œuvre s’interroge sur la façon dont des individus contrastés – visibles ou non – ont le potentiel de créer de nouveaux espaces tout en remettant en question la visibilité, l’inclusion et l’exclusion. Il s’agit du cinquième épisode d’une série d’installations transdisciplinaires amorcée en 2015 et cocréée par les artistes colombiens Santiago Tavera et Laura Acosta.

colonial body-islands

Colonial Body-Islands
© Payam_Mofidi

Face-à-face puissant entre souffrance collective et récit individuel, cette expérience immersive oblige à confronter son propre engagement, tout en resserrant le lien délicat entre perception et action. Dans cet hommage aux êtres emportés par la migration forcée, le corps sculpté visibilise les vulnérabilités trop souvent côtoyées sans être reconnues. L’artiste multidisciplinaire Payam Mofidi sonde la fragilité de la souffrance humaine dans une perspective aussi onirique que politique. Diplômé en cinéma d’animation (Paris) et en graphisme (Téhéran), le Montréalais d’origine iranienne œuvre au croisement des médias traditionnels et des nouvelles technologies.

de l’horizontal au vertical (annulé-covid19)

De l'horizontal au vertical
© José Luis Torres

L’artiste José Luis Torres se réapproprie les espaces publics et les lieux d’exposition en détournant autant nos sens que les objets du quotidien. Il construit des accumulations éphémères de matières réassemblées et bricolées qui jouent avec les conventions de la monstration artistique. Leur dimension architecturale, souvent invasive et spectaculaire, leurs couleurs vives ouvrent une discussion imparable avec l’œil du passant. Redéfinissant l’artiste comme celui ou celle qui ‘fait avec’, loin des clichés, José Luis Torres est un créateur d’origine argentine, formé en arts visuels, en sculpture et en architecture. Son travail a été présenté du Canada jusqu’en Argentine, en Europe et en Chine.

l’exhumée

L'Exhumée
© OB Médias

COMMISSAIRE : FABIENNE PARISIEN

 

À travers des tableaux plastiques et vivants mêlant vidéo, musique, texte et sculptures, L’Exhumée creuse la dynamique complexe entre résilience et fragilité. L’artiste plasticienne Julie Robinson plonge dans son expérience personnelle pour en exhumer un drame enseveli depuis vingt ans – la rupture d’anévrisme survenue à ses dix-huit ans. En émerge un corps lumineux de paradoxes, à la fois socialement désarticulé et radicalement exalté par sa contrainte. Diplômée en photographie, Robinson développe une pratique autodidacte de sculpture et de peinture. Elle est cofondatrice et coorganisatrice de la biennale XL et de la communauté artistique multidisciplinaire Cercle CréatiC. Elle vit et travaille à Montréal.

phantom stills & vibrations

© Lara Kramer

Des lieux, des corps, trahis, profanés. Des histoires cachées, invisibles, remontent à la surface dans Phantom Stills & Vibrations, une expérience immersive rendant hommage aux victimes de l’ancien pensionnat autochtone Pelican Falls, à Sioux Lookout, en Ontario. Un génocide culturel qui se poursuit, laisse des traces, des cicatrices ouvertes. Inspirée par son retour sur la terre de ses ancêtres, la chorégraphe Lara Kramer imagine une exposition-performance, en collaboration avec Stefan Petersen, rappelant les répercussions de traumatismes transmis de génération en génération.

Une photographie de l’ancien pensionnat reconverti en école secondaire, des sons nordiques et, par moments, une performance minimaliste. Kramer témoigne de l’accablante réalité d’une jeunesse abusée et remet en question les possibilités d’avancer. Comment reconstruire alors que le cycle de la violence se perpétue ? L’exposition éveille, bouscule, invite à méditer. Une œuvre de mémoire pénétrante et essentielle.

Lara Kramer est une chorégraphe et artiste multidisciplinaire ojie-crie. Ses travaux ont été encensés par la critique, y compris Native Girl Syndrome, œuvre traitant et de la victimisation des femmes autochtones et des séquelles laissées par le génocide culturel.

earth. sea. sky. constellations for my relations

Watersong. 2014. Hannah Claus © Robert Dube

Dans cette exposition, Hannah Claus met en relief la relation entre divers éléments qui façonnent notre univers. L’installation « chant pour l’eau », un voile imposant et complexe composé de fils et d’images numériques, reproduit les formes d’onde d’un chant mi’kmaq. Union entre voix, eau et chant, cette œuvre est inspirée par les principes intrinsèques des kahion:ni, ou ceintures wampum, dans lesquelles s’amalgament la mer et le ciel.

Artiste visuelle d’origines anglaise et kanien’kehà:ka (mohawk) habitant Tiohtià:ke (Montréal), Hannah Claus utilise dans ses installations différents processus et matériaux pour aborder les thèmes de la mémoire et de la transformation d’une perspective autochtone.

a paradigm of fusion

Tomoyo Ihaya, "Eyes Water Fire" © ics_inc5Phayul

Deux corpus d’œuvres où les artistes y vont d’un dialogue vivant, empathique et poignant autour des notions d’exil et de protestation tout en remettant en question notre relation avec la culture de production de masse.

Eyes Water Fire
Tomoyo Ihaya (Vancouver)

«Ihaya’s simple yet powerful depictions of candlelight processions, three-stranded rivers, blue lotuses, white yaks, green trees—and portraits of Tibetan Buddhists who have self-immolated in protest of Chinese occupation of their land and repression of their culture.»
STRAIGHT

«The acute and sincere grief in her work, the capacity to feel and convey the suffering of others, cannot leave any viewer unmoved.»
SEMINAR

Dans Eyes Water Fire, Tomoyo Ihaya propose vidéos, installation en techniques mixtes et dessins à petite et grande échelles qui font écho au réconfort qu’elle apporte depuis longtemps aux miséreux réfugiés tibétains installés dans le Nord de l’Inde.

Native du Japon et vivant maintenant à Vancouver, Ihaya possède une maîtrise en beaux-arts (gravure) de l’Université de l’Alberta. Depuis 2005, elle a visité l’Inde plus d’une douzaine de fois et y a noué des amitiés sincères avec plusieurs membres des communautés tibétaines en exil.

 

Bliss Points
Shyra De Souza (Calgary)

«A touch of the macabre with some backbone will be on display (…) Shyra De Souza’s mesmerizing installation (…) Phantom Limb resembles a mythical skeleton, yet is made out of re-configured thrift store finds included trinkets, ceramics and various knickknacks.»
WESTERN WHEEL

Avec Bliss Points, sorte d’épine dorsale où fusionnent de vieux objets restaurés, l’artiste interdisciplinaire Shyra De Souza soumet en quelque sorte le spectateur à sa stratégie d’exacerbation mimétique.

Installée à Calgary, De Souza a présenté ses œuvres en sols canadien, américain et européen. En 2016, le centre Oboro situé à Montréal a présenté Vestigial Manoeuvres, une installation de grande envergure entièrement composée d’objets trouvés dans les boutiques d’occasion locales.