the traces that remain

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The Traces That Remain porte sur les après-coups. L’exposition se demande : quelle sorte de séquelles demeurent dans le corps et l’esprit à la suite des évènements marquants qui nous ont affecté ? Sommes-nous les seul.e.s touché.e.s ? Comment ces traces se manifestent-elles une minute, un an après, durant une vie ? Sont-elles toujours évidentes, deviennent-elles souvenirs ou cauchemars ? Sont-elles toujours matière à créer de l’expérience, de la résilience ? Les traces qui restent regroupe des artistes qui réfléchissent à ce qui demeure après les faits / l’effet.

Shaya Ishaq amorce ces questions par son intérêt pour la liminalité dans les rites de passage ; Po B K Lomami fabrique une expérimentation intime pour interroger ce qu’il reste du deuil ; Zinnia Naqvi montre les marques laissées par les institutions qui choisissent de ne pas supporter les minorités visibles ; et Lan Florence Yee s’intéresse aux pénibles conséquences qui suivent des situations difficiles. Dans Les traces qui restent, ielles explorent également la forme que peuvent prendre les archives et ce(ux) qui les contiennent.

commissaire: eunice bélidor

artistes: Po B. K. Lomami + Zinnia Naqvi + Shaya Ishaq + Lan Florence Yee

 

hybrid condition

Dans Hybrid Condition, l’artiste vietnamo-canadien Tam Khoa Vu explore l’hybridité culturelle grâce à des installations vidéo et sonores en puisant dans un mélange d’images personnelles, contemporaines, et d’images d’archives. Le travail de Vu est ludique, voire espiègle, et cherche à créer des espaces d’abondance, de potentialité et de nuance en regard des enjeux de représentation propres aux identités vietnamiennes liminales. Les images, qui soulignent les identités et la diaspora vietnamiennes, permettent à l’artiste de creuser jusqu’aux racines culturelles et ethniques des identités nationales pour remettre en question l’hégémonie occidentale et son influence sur le Vietnam, les vietnamien·nes et l’identité vietnamo-canadienne, et ainsi de naviguer dans un « tiers espace » diasporique entre le Vietnam et le Canada.

plasticity/desires

© Jonathan Goulet

Conçu pour sept corps dansants, Plasticity/Desires porte sur les notions de désirs individuels et mutuels. Dans un environnement sonore enveloppant, une imposante masse d’argile crue et un sombre bassin d’eau constitue le paysage que ces personnes façonnent et creusent, comme ces éléments propres à la nature humaine : instinct, résilience, adaptabilité, contemplation, créativité, imagination. La décharge énergétique, l’investissement soutenu et l’acharnement révèlent une sensualité et un abandon chez les interprètes. L’archéologie de leurs désirs se manifeste par une accumulation de gestes qui articulent les souvenirs, traces et sensations qu’elles et ils portent. Dans cet espace, la présence de l’eau sert de portail vers les fantasmes et délires des individus sur scène ; elle permet de glisser vers un espace où les perceptions collectives sont altérées.

Avertissement : volume sonore élevé

crédits

Une production de Other Animals

Chorégraphie et scénographie: Alexandre Morin
Conception musicale et dispositif sonore: Jonathan Goulet
Interprètes: Myriam Arseneault, Philippe Dépelteau, Sara Hanley, Chéline Lacroix, Mathieu Leroux, Justin De Luna et Charlie Prince
Conception lumières: Karine Gauthier
Dramaturge: Mathieu Leroux
Conception costumes: Jonathan Saucier avec la participation d’Angela Rassenti à la recherche.
Assistance à la scénographie: Jonathan Saucier
Conseillère argile: Pascale Girardin
Direction de production: Florence Cardinal-Tang (soutien de Parbleux)
Direction technique: Sophie Robert
Assistance à la production: Philippe Dépelteau et Wolfe Girardin

Partenaires de résidence: Fonderie Darling, Circuit-Est, Théâtre Gilles-Vigneault, La Danse sur les routes du Québec, Maison de la culture Rosemont et Maison de la culture Maisonneuve.

Projet soutenu par le Conseil des arts du Canada, le Conseil des arts et des lettres du Québec, le Conseil des arts de Montréal.

driving in palestine

© Rehab Nazzal

Rehab Nazzal est une artiste interdisciplinaire d’origine palestinienne basée à Montréal, qui travaille avec une diversité de médiums pour traiter des effets dévastateurs de la violence coloniale sur le peuple palestinien, son territoire et sur les êtres qui y vivent. Driving in Palestine est une installation multimédia qui combine photographie, vidéo, son et impression afin d’offrir un aperçu des structures israéliennes de ségrégation, de confinement, de restriction et de surveillance des libertés de mouvement, proliférant en Cisjordanie occupée. Les images, captées à partir de véhicules en mouvement sur les routes palestiniennes entre 2010 et 2020, interrogent les rapports entre la suppression et l’incapacitation des peuples autochtones, et les tentatives d’expropriation et de destruction de leur territoire. Le travail de Nazzal nous révèle un régime qui surveille, étouffe et contrôle la mobilité palestinienne à l’intérieur de son propre territoire, tout comme au-delà. Nazzal invite l’auditoire à être témoin des manifestations de ce régime : Mur de l’apartheid, points de contrôle militaires, clôtures, barrières, tours de contrôle et barrages routiers, des contraintes avec lesquelles le peuple palestinien a eu à vivre au cours des 70 dernières années.

 

→ Texte curatorial par Stefan St-Laurent

phosphos

Dans PHOSPHOS, le concepteur d’éclairage, artiste visuel et éducateur montréalais Paul Chambers cherche à réimaginer l’utilisation de l’éclairage dans les arts de la scène. Remettant en question les codes de la pratique théâtrale, Chambers crée des installations lumineuses qui interrogent notre perception de la lumière lorsque nous y sommes immergé·es. PHOSPHOS fait place à un éclairage tangible et communicatif, en créant une expérience haptique qui place l’auditoire dans un espace faiblement éclairé où sa vision est accrue, le rendant plus vulnérable et réceptif et lui donnant accès à des changements très subtils. Un espace dans lequel nos yeux questionnent la légitimité de ce que nous voyons. Cette installation d’arts visuels / espace immersif sera activée par des artistes de différentes disciplines, en collaboration avec le MAI.

 

Une production du collectif CHA

Entrée libre

Du mardi au samedi de 12h à 18h.